Rappel  à l’attention des membres et sympathisants AFISI !

La Remise du Prix du Meilleur Livre Informatique (de langue française) de l’année 2013 qui se tiendra, cette année encore, dans les locaux du Ministère des Finances. Cette manifestation, où vous pourrez rencontrer notamment éditeurs et auteurs, se conclura par un apéritif.

 
Rendez vous à la cafétéria du CASC (Centre d’Activités Sportives et Culturelles) du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, le mardi 29 avril 2014, à 17 heures.
 
N.B.: l’accès au Ministère des Finances (139, rue de Bercy, Paris XII) est sécurisé et nécessite la présentation d’une pièce d’identité.

Merci de nous confirmer votre venue, afin que nous puissions avertir l’accueil du Ministère.

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Le onze novembre est propice aux hommages rendus aux victimes, notamment militaires, de toutes les guerres. Mais si nous nous penchons avec respect et indignation, chagrin et tristesse, sur notre passé et sur tous ces disparus dont le souvenir nous hante, nous ne devons pas oublier pour autant ceux qui aujourd’hui ont choisi de se mettre au service de la Nation dans le métier des armes.
Or, depuis deux ans déjà, la paie, de l’Armée de Terre au moins, constitue un véritable scandale informatique. Une rapide enquête sur internet donne des explications globales sur les causes d’un désastre qui a eu notamment des répercussions graves sur des familles de militaires.

Pour en savoir plus à ce sujet, il suffit de se référer par exemple à http://www.lexpress.fr/actualite/societe/programme-louvois-ces-soldats-a-la-merci-d-un-logiciel_1288106.html#UrvcbrEyhBYhKzOB.99, et tout récemment à http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2013/10/24/louvois-ca-s-ameliore-doucement-12284.html

Mais le phénomène est loin d’être un scoop, puisqu’il a été par exemple cité à quatre reprises par « Le Canard Enchaîné », les 21/12/2011 (citant lui-même « Le Parisien » du 15/12/2011), 20/02/2013, 12/06/2013, 19/06/2013 et 07/08/2013.

Mais revenons aux raisons que nous pouvons suspecter d’avoir conduit à un échec, faute d’avoir accès à des dossiers certainement confidentiels.
La société retenue, pour réaliser une synthèse des cinq systèmes de gestion qui existaient en 2009 au sein du Ministère de la Défense, était une société dont la réputation n’était plus à faire, la Stéria.
Malheureusement, il semble que les responsables chargés du projet aient accepté de procéder aux livraisons opérationnelles sans procéder à tous les tests préalables nécessaires.
Si cette information est vérifiée, elle confirmerait la tendance classique des projets mal terminés, à savoir dépassement de budget (ou budget mal évalué) ou – non exclusif – dépassement des délais (ou encore planification mal prévue et mal suivie).
Comme nous le savons, la maitrise insuffisante d’un projet est imputable en général à la fois à la maîtrise d’œuvre et à la maîtrise d’ouvrage. Espérons que l’enquête parlementaire en cours saura départager les torts !

Mais il semble aussi, à la lecture de certains articles publiés sur cette affaire, que l’origine initiale des problèmes tient au fait que les militaires peuvent se voir attribuer cent-soixante-dix primes différentes ! Il n’est pas question de contester la légitimité de ces diverses primes, mais il est clair qu’un effort de rationalisation et de simplification des conditions d’attribution de ces primes aurait peut-être facilité l’organisation du logiciel et des tests assurant sa qualité avant sa mise en service.
Rappelons-nous d’ailleurs – mais c’est vrai, tout cela est d’un autre siècle ! – qu’une méthode simple de programmation avait été, antan, créée, à l’usage de la Gendarmerie justement, pour traiter « sans réfléchir » les cas de traitements variés et multiple. Elle s’appelait CORIG-A, si ma mémoire est fidèle. Personnellement je préférais LCP qui faisait appel à l’algèbre de Boole, pour simplifier, avant de programmer.

Mais il est probable que ces noms ne signifient plus rien pour des gens qui ne se réfèrent plus qu’aux méthodes dites agiles. Il y a donc encore du souci à se faire, malgré les colères des hauts responsables de l’Etat, pour la paie des « biffins », puisque les autres, à juste titre, ne se sont toujours pas ralliés à Louvois !

AFNOR
« Intelligence économique et Knowledge Management », d’Alphonse Carrier

Armand Colin
« Booster l’intelligence collective », d’Olivier D’Herbemont

Dunod
« Les référentiels du système d’information », de Joël Bizingre, Joseph Paumier et Pascal Rivière

Eyrolles
“Recherche d’information”, de Massih-Reza Amini et Eric Gaussier
“Coacher une équipe agile”, de Véronique Messager
« Cloud Computing, Décider, Concevoir, Piloter, Améliorer », de Romain Hennion, Hubert Tournier, et Eric Bourgeois

Pearson
« La pratique du lean management dans l’IT », de Marie-Pia Ignace, Christian Ignace, Régis Médina et Antoine Contal

Vuibert
« Cloud Computing, Big Data, Parallélisme, Hadoop », de Guy Chesnot.
“Initiation à la cryptographie”, de Gilles Dubertret
« Le livre de R- Apprentissage et référence », de Bernard Desgraupes

L’association ADELI, créée il y a trente-cinq ans pour propager la Logique Informatique de Jean-Dominique Warnier, organise une fête le 18 septembre prochain, au Café Grévin, à Paris.

Pour tout détail et pour vous inscrire, voyez le lien ci-après :

http://www.adeli.org/contenu/sp%C3%A9cial-35-ans-d%E2%80%99adeli

L’autre jour, passant devant ma banque, j’ai eu l’idée de déposer quelques billets que j’avais récupérés – non, pas sur des fonds secrets ! Je ne sais pas si « votre » banque, ou en tout cas, votre agence bancaire est comme la mienne, mais pour y déposer des fonds, du liquide, il suffit de disposer d’une carte bancaire – et si on n’en a pas on peut, paraît-il s’en faire délivrer une « provisoire », mais je n’ai pas essayé, de toute façon, je suis bardé de cartes bancaires – et de placer les billets dans le bon sens, sinon les billets ne sont pas reconnus, puis de répondre à quelques questions simples… et l’argent est sur votre compte. Malheureusement, une petite affichette manuscrite collée sur l’automate signalait qu’il était « H.S. », ce que j’ai interprété comme signifiant « hors service ». Je n’ai donc pas hésité à me mettre dans la file d’attente pour accéder à l’accueil, avec ma liasse de billets –tous identiques et bien rangés – à la main. J’ai donc d’abord entendu les doléances de la petite vieille qui s’inquiétait de l’arrivée de sa pension, alors que par internet, elle aurait pu, sans se déranger, savoir que son compte était bien crédité. Quel dommage que les nonagénaires ne soient pas tous formés à l’informatique ni raccordés au haut débit ! Après quoi, un jeune couple a récupéré ses carnets de chèque, sans se douter de l’obsolescence de ce moyen de paiement que l’Europe est loin de nous envier. Enfin, j’ai pu quand même exposer mon souhait de déposer mes billets. Ce à quoi, il m’a été répondu qu’il fallait passer par l’automate ! « – Mais il est en panne ! – Oui, bien sûr, mais ce n’est pas de notre faute, c’est la société qui assure les connexions qui a un problème. – Alors qu’est-ce que je fais pour déposer mon argent ? – Vous allez dans une autre agence, je peux vous donner son adresse ! – Mais je suis à pied, là. Je faisais mes courses et je suis venu, à pied en passant ! (En même temps j’agitais sous le nez du jeune homme souriant qui me faisait face, le cabas vide que j’avais à l’autre main, tout en me gardant bien de lui dire que ma voiture était sur le parking d’un supermarché voisin) – Alors nous sommes désolés ! – Eh non, c’est moi qui suis désolé ! Mais vous avez bien une procédure de secours ? – Ah, non ! Il n’y a plus de guichet maintenant, nous ne pouvons donc plus prendre d’argent ! » Bon, j’abrège, car il est inutile de parler de mon « conseiller financier » qui, alerté par la discussion, est venu me dire bonjour et me confirmer que j’avais intérêt à aller voir ailleurs… ou à attendre que la panne soit résolue. Je suis donc parti, après avoir remis mon argent dans ma poche – inutile de provoquer toute la misère du monde qui, malgré un remarquable ex-premier ministre, a fini par envahir nos campagnes (et même nos villes) – en me demandant qui, désormais, était au service de qui, dans notre société, et en maudissant ces informaticiens grâce auxquels quand on ne discute pas avec des automates au téléphone, on les rencontre sous forme d’ »hubots » à l’intérieur de nos agences habituelles. Mais après tout, comme dans la série suédoise « 100 % humains », ne sommes-nous pas responsables de nos créations, à l’instar d’Einstein découvrant les effroyables potentialités de la bombe atomique, après Hiroshima et Nagasaki ? Et c’est alors que je me souvins avoir été consultant informatique, spécialiste en management de grands projets informatiques !

Le Prix AFISI 2012 du Meilleur Livre Informatique de langue française a été remis officiellement, le 12 mars dernier, dans les locaux du Ministère de l’Economie et des Finances, où l’association était l’invitée de la Commission CSTIC.

Exceptionnellement ce sont deux ouvrages qui se sont partagé le Prix :

« Choisir l’agilité », de Mathieu Boisvert et Sylvie Trudel, aux Editions DUNOD et
« Lean Management », de Christian Hohmann aux Editions EYROLLES.

Les deux autres ouvrages finalistes : « L’Internet des Objets », de Philippe Gautier et Laurent Gonzalez (Editions AFNOR) et « Architecture des ordinateurs », de Philippe Darche (Editions VUIBERT) étaient aussi représentés par leurs auteurs.

Il est important de noter que les auteurs de « Choisir l’agilité », de nationalité canadienne, ont fait le choix de publier en français, prenant ainsi le risque d’une moindre diffusion comme nous l’a confirmé Madame Sylvie Trudel, venue chercher son prix à Paris.

J’ai eu le bonheur d’enseigner l’informatique, ou plus exactement les méthodes informatiques, pendant quatre ans à l’I.A.I., l’Institut (inter)Africain d’Informatique de Libreville.

Tous ceux qui sont passés par ce que l’on appelle communément le Continent Noir en gardent un souvenir ému, mais ce qui m’émerveillait, en outre, c’était de voir, mes étudiants, des jeunes gens qui provenaient d’une dizaine de pays, dont certains séparés par des milliers de kilomètres, s’entendre entre eux et même s’amuser des accents de leurs frères et sœurs d’Afrique francophone, accents que moi, le Blanc, je n’arrivais pas à percevoir.

En tout cas, ils parlaient tous la même langue, celle que j’utilisais justement pour leur transmettre un peu de mon savoir (technique), le français.

Et quand mes missions m’amenaient dans les pays d’origine de ces jeunes, de Brazzaville à Dakar, de Bangui à Lomé, quel plaisir ne trouvais-je point à marchander avec les vendeurs de souvenirs, qui parfois renonçaient à m’arnaquer, après avoir constaté que je ne débarquais pas directement de France en simple touriste.

Si je me sentais si bien chez moi, quand bien même j’aurais été le seul Blanc au milieu d’une assemblée de Noirs, c’est parce que nous habitions tous la même Terre, bien sûr, mais surtout la même langue. C’est en effet cette langue, maintenant associée à notre grand Molière, qui porte depuis longtemps dans le monde entier le rayonnement de la France. Et si Paris était au siècle dernier encore la capitale du bon goût, c’est grâce à des ambassadeurs nommés Balzac, Dumas, Hugo et Zola qu’elle devait ce privilège. Certes, nous exportons aussi divers produits de luxe, parfums, vins, fromages et autres, mais si ceux-ci s’usent et s’épuisent, le français, lui, notre langue, est éternel. En fait, pour reprendre une expression classique, il s’use si l’on ne s’en sert pas !

Ce n’est donc pas sans une certaine tristesse que nous entendons parfois des représentants officiels de notre pays s’exprimer en anglais sur notre sol et pas seulement pour accueillir une personnalité étrangère.

Pour notre part, à l’Association Française d’Ingénierie des Systèmes d’Information, nous continuerons à mettre en valeur les efforts d’auteurs francophones pour diffuser leurs connaissances et leurs expériences dans les domaines proches des systèmes d’information. C’est ainsi que le 12 mars prochain sera décerné notre vingtième Prix du Meilleur Livre Informatique de langue française. Nous souhaitons beaucoup de lecteurs à nos auteurs distingués, ainsi qu’aux autres sélectionnés moins chanceux.

En matière de conduite de projets, ou plus exactement de management de projets, nous évoluons dans un monde encombré d’experts. On peut ainsi être certifié selon les principes de telle ou telle ligue, obtenir des dan, comme dans les arts martiaux japonais, pratiquer la souplesse ou la légèreté (dit en anglais, c’est encore mieux) et pourtant personne n’est capable – en dehors des charlatans, bien sûr – de procéder à une estimation de charges garantie.

Or, comme j’ai passé du temps à le montrer depuis vingt-cinq ans, le management des projets informatiques est indissociable de l’estimation des charges des projets. Mais tant que les DSI ou CEO n’en seront pas convaincus, la conduite des projets à l’estime aura de beaux jours devant elle et les grands organismes savants nous ressortirons des chiffres toujours aussi édifiants sur la réussite ou l’échec des projets.

Des progrès ont quand même été enregistrés en un quart de siècle ! La Sainte Trinité « Qualité de service, Délai et Charge » a fini par être admise avec son triangle magique équilatéral. Mais les chefs de projet ont continué à admettre, en ce qui les concernait, les principes que je qualifierai par amabilité de débiles, du genre « quels que soient les délais et les charges accordés, un projet mettre toujours plus de temps que prévu et dépassera toujours son budget ». Quel dommage que la pratique ancienne de la Chine impériale, suivant laquelle « un général devait toujours se présenter devant l’Empereur avec son cercueil sous le bras », n’ait plus cours ! Il y aurait sans doute moins de prétendus chefs de projets sur les rangs… et plus de projets réussis !

Bien sûr, il y a des degrés dans la réussite comme dans l’échec des projets, nous pourrons y revenir ultérieurement. Et selon les cas, des marges d’imperfection de cinq, voire dix pour cent, peuvent-éventuellement être tolérables, que ce soit en qualité de service, en tenue des délais ou des coûts. Mais pour chaque projet, il existe néanmoins des limites au-delà desquelles le terme d’échec peut être pleinement justifié.
Les hiérarchies des chefs de projets devraient, de leur côté, savoir quel degré de confiance elles peuvent accorder à leurs chefs de projets. Quelqu’un qui se trompe (lourdement) une fois sur deux est sans doute à redouter plus que quelqu’un qui ne se trompe qu’une fois sur dix. Et ce dernier est certes plus dangereux que celui qui n’erre qu’une fois sur cent ! Mais quel chef de projets a l’occasion de diriger cent projets dans son existence (de chef de projets) ? Seuls les journalistes spécialisés peuvent couvrir une telle amplitude de « portefeuille ». Mais encore faut-il qu’ils aient accès à des informations fiables et qu’ils ne se laissent pas trop manipuler par les fameux experts qui ont une fâcheuse tendance à dorer leurs pilules personnelles.
Alors existe-t-il une ou des méthodes pour qualifier un chef de projet ? Bien sûr ! Et la première d’entre elles est la simulation. Malheureusement, cela prend un peu de temps et cela suppose que l’on se soit donné au préalable quelques moyens. Mais le jour où les DSI se réveilleront, il est probable que les informaticiens trembleront. Peut-être au prochain siècle ?…

Les ouvrages suivants ont été retenus pour participer au prix AFISI 2012 :

AFNOR

« L’Internet des Objets », de Philippe Gautier et Laurent Gonzalez.

DUNOD

« Choisir l’agilité », de Mathieu Boisvert et Sylvie Trudel.

EYROLLES

« Lean Management », de Christian Hohmann.

VUIBERT

« Architecture des ordinateurs », de Philippe Darche.

 

A la veille des départs en vacances, et afin de montrer que l’Association Française d’Ingénierie des Systèmes d’Information ne chôme pas, il nous a semblé opportun de signaler la liste des experts pressentis comme membres du jury pour la version 2012 de notre Prix.

Il s’agit de :

Madame Mélissa SAADOUN, ainsi que

Monsieur Gérard BALANTZIAN,

Monsieur Matthieu BENNASAR,

Monsieur Olivier BRONGNIART,

Monsieur Yves CASEAU,

Monsieur Jean JOSKOWICZ,

Monsieur Michel ROCHET et

Philippe ROSE.

La sélection définitive des ouvrages qu’ils seront amenés à lire (et à départager !) fera l’objet d’un prochain communiqué.

Pour l’AFISI,

Le président,

Jean Joskowicz